NOYAUX DURS SUR DISQUES DURS (partie 1)

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*Au Vietnam

Depuis quelques années, les autorités renforcent leur contrôle sur internet. Les fournisseurs d'accès sont désormais obligés de livrer des informations sur leurs abonnés, les propriétaires de cybercafés sont obligés de contrôler et de mettre en garde leurs clients, tandis que les usagers sont eux mêmes obligés de dénoncer les sites d'opposants.

La loi vietnamienne interdit aux internautes de diffuser toute information qui « menace la sécurité nationale ou l'ordre social ».

En 2007, Nguyen Van Ly, qui avait aidé à la mise en ligne sur Internet d'une pétition en faveur d'un changement démocratique, avait été condamné à huit années d'emprisonnement pour « propagande hostile » contre l'État. Il est membre fondateur du Bloc 8406, à l'origine de la pétition en ligne, lancée en avril 2006 et signée par 118 militants de la démocratie, en faveur d'un changement politique pacifique et du respect des droits humains au Vietnam. La pétition avait rapidement rassemblé de très nombreuses signatures et son lancement avait marqué la naissance effective d'un mouvement sur internet en faveur de la démocratie. Nguyen Van Ly et ses collègues étaient les premières personnes à être jugées dans le cadre de cette répression. C'est ce qu'on appelle au Vietman des dissidents. Des cybers dissidents...

 

*En Egypte

Cet été, vingt-six personnes ont été arrêtées par les autorités alors qu'elles s'apprêtaient à manifester pacifiquement sur une plage d'Alexandrie. Il s'agissait d' internautes qui s'étaient donné rendez-vous via un réseau internet.

Ces internautes se connaissaient via le groupe dit du "6 avril". Ce groupe avait déjà largement contribué à la mobilisation qui a précédé les manifestations du 6 et du 7 avril, au cours desquelles des centaines de personnes avaient dénoncé la détérioration des conditions de vie en Egypte. C'est ce qu'on appelle, en Egypte, des dissidents. Des cybers dissidents...


 *En Birmanie

L'usage illégal du Net est lourdement sanctionné. La peine minimale est de 15 ans. Les blogueurs birmans utilisent internet pour lutter contre l'importante politique de censure menée par le gouvernement militaire.

L'outil Web permet aux acteurs de la révolte de montrer au monde la répression organisée par la junte militaire au pouvoir.

Aujourd'hui, la donne a changé et grâce aux blogueurs et aux internautes l'information en provenance du pays recommence à circuler. C'est ce qu'on appelle en Birmanie des dissidents. Des cybers dissidents...


*Au Zimbabwe

Robert Mugabe s'est aussi attaqué à internet. Des personnes  sont toujours arrêtées pour avoir diffusé des e-mail hostiles au pouvoir. C'est ce qu'on appelle au Zimbabwe des dissidents. Des cybers dissidents...


*En Malaisie

Le 7 novembre denier un tribunal a ordonné la remise en liberté du blogueur Raja Petra Kamarudin, au motif que son arrestation, effectuée au titre de la loi relative à la sécurité intérieure était inconstitutionnelle.

Blogueur et rédacteur en chef du site d'information en ligne Malaysia Today, Raja Petra Kamarudin avait été appréhendé le 12 septembre dernier pour menace à la sécurité nationale et activités susceptibles de « causer des tensions au sein de la société multiraciale et multiconfessionnelle du pays ».

Ce texte de loi autorise la police à arrêter les personnes qu'elle soupçonne « d'avoir agi », ou d'être « sur le point d'agir », ou d'être « susceptibles d'agir » d'une manière mettant en péril la sécurité, les services essentiels ou la vie économique de la Malaisie.  C'est ce qu'on appelle en Malaisie des dissidents. Des cybers dissidents...


*En Chine

Le pouvoir s'est doté du logiciel Internet Police 110 qui bloque l'information « malsaine » bloquer l'accès à des sites indésirables, mais aussi jeter un œil sur le courrier. Il existe en version personnelle, écoles et cybercafé. Il ne s'agit d'un logiciel de filtrage conçu à la fois pour bloquer l'accès à des sites web prédéterminés, mais aussi pour surveiller les messages électroniques envoyés ou reçus depuis un ordinateur. Le logiciel des policiers chinois se déclinerait en trois versions, pour les foyers, pour les écoles et pour les cybercafés

Le puissant ministère chinois de la sécurité publique se vante d'avoir mis au point ce logiciel destiné à « épurer » les données internet. Il s'est aussi doté d'un arsenal juridique qui lui permet de contrôler les contenus en ligne qu'elle considère comme « subversifs et malsains ». La liste des dissidents poursuivis pour des actes de subversion relayés par l'internet ne cesse de s'allonger. Dernières victimes de la répression du pouvoir: Wang Jinbo et Wang Sen, deux membres du Parti démocratique chinois, organisation interdite dans le pays, accusés d'avoir diffusé des textes jugés « diffamatoires » sur le net. C'est ce qu'on appelle en Chine des dissidents. Des cybers dissidents...


 

CYBER - QUOI ?

 



Alors, petit rappel utile : qu'est-ce que la cyber-dissidence ?
 Il existe en fait deux sortes de cyber-dissidents : il y a les personnes qui publient des commentaires sur des sites interdits. Mais il y a aussi les personnes qui publient des critiques à l'égard de leur gouvernement, sur des sites qui ne sont pas interdits, mais dans des pays où la critique des autorités n'est pas tolérée.

   Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Azerbaïdjan, Bahreïn, Biélorussie, Birmanie, Chine, Corée du Nord, Corée du Sud, Cuba, Egypte, Emirats Arabes Unis, Ethiopie, Inde, Irak, Iran, Israël, Jordanie, Kazakhstan, Kirghizstan, Libye, Malaisie, Moldavie, Maroc, Népal, Oman, Ouzbékistan, Pakistan, Russie, Singapour, Soudan, Syrie, Tadjikistan, Thaïlande, Tunisie, Turquie, Ukraine, Venezuela, Vietnam, Yémen, Zimbabwe... C'est la liste, non exhaustive, des pays où les internautes sont sous surveillance.


Il y a aujourd'hui près de 70 cyber-dissidents emprisonnés dans le monde.


Rien de tout ça chez nous ! Ici, c'est seulement Surveillance et propagande !


Suite avec la partie 2 « EDVIGE... reste toujours le noyau ! » après demain sur ce blog...

Publié dans Démocratie

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