JOYEUX NOEL Big Grand Frère de Brother!

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Si vous cherchez un cadeau de dernière minute, le groupe Avidsen a ce qu'il vous faut. Il vient d'annoncer l'arrivée d'un tout premier cadre photo numérique doté d'une fonction très à la mode ces derniers temps : la videosurveillance.

L'appareil permet effectivement aux utilisateur de montrer en direct tout ce qui se passe chez vous. Il est doté de plusieurs éléments : une caméra couleur sans fil orientable à 360°, un détecteur de mouvement, un micro ainsi que bien évidemment un écran LCD adoptant le format 16/9.

Sur la banalisation de la videosurveillance à usage ludique, loisir, et en perspective avec le texte précédent sur ce blog (les cordons ombilicaux sécuritaires), je vous recommande la lecture de l'article glané sur Libé que nous devons à  Marie Joëlle Gros.

 L'espion domestique


Parano. Une caméra camouflée dans un cadre numérique.


Le «cadre photo numérique avec fonction vidéosurveillance» (la trouvaille n'a pas d'autre nom)


Dans la série des cadeaux à tendance sécuritaire, voici une petite pépite. Un truc qui peut bouleverser votre soirée au pied du sapin, surtout si vous êtes pervers et/ou paranoïaque. Il s'agit d'un cadre photo numérique qui dissimule un système de vidéosurveillance. Pour enfin savoir tout ce qui se passe chez soi. Avec un tel engin (vendu 149 euros), plus besoin d'écouter aux portes ni de regarder par le trou de la serrure. On voit tout, on sait tout. A l'insu des autres.

Advisen, le fabricant, ne badine pas avec la sécurité domestique. Il invite, grâce à son «cadre photo numérique avec fonction vidéosurveillance» (la trouvaille n'a pas d'autre nom), à garder un œil sur les bébés dans leur sommeil et à surveiller les enfants toujours tentés de mettre le feu aux rideaux. Mais, dès lors que l'on ouvre sa porte aux amis, aux connaissances, voire à des étrangers, le vrai-faux cadre photo révèle toutes ses possibilités. Invités mal élevés, un peu voleurs sur les bords, over-libidineux, langues de p..., rien ne pourra vous échapper. Vous saurez tout, verrez tout, entendrez tout, sous votre toit.

Glaçons. Comment ça marche ? On installe une ou plusieurs caméras sans fil, partout où on veut dans la maison (canapé, chambre à coucher, salle de bain, etc.). Le système peut filmer la nuit. La caméra dispose d'un détecteur de mouvement et d'un micro avec une possibilité d'écoute à distance. Elle transmet les images sur un écran LCD couleur 16/9 haute résolution (7 pouces). A vous de choisir avec soin où installer l'écran : c'est votre terminal de lecture.

Sur l'écran, on peut régler la luminosité, le contraste, le volume sonore. Il est également possible de visionner en alternance les images prises par la caméra de la chambre avec celle installée dans les WC, etc. On peut tout faire.

Imaginons une scène de la vie quotidienne. Les invités viennent d'arriver. Ils sont installés au salon, en face de la caméra qu'ils n'ont pas repérée. Vous, vous avez au préalable installé l'écran 16/9 dans la cuisine, sur le plan de travail par exemple. Au prétexte d'aller chercher des glaçons, vous les observez incognito : lui en train de rafler toutes les noix de cajou dans les cocktails de fruits secs, tandis qu'elle lui glisse un truc à l'oreille. Vous montez le son : elle fait des commentaires désobligeants sur votre papier peint. Vous voilà fixé. Fini les salamalecs, vous voyez enfin vos invités tels qu'ils sont en vrai, sans faux-semblants. L'un des deux déboule sans prévenir dans la cuisine ? A l'aide de la télécommande, vous rebasculez prestement sur les photos des vacances en famille : «Regarde, j'ai acheté ce cadre photo numérique, je vais te brancher le diaporama.» C'est la grande astuce du cadre photo numérique : vous êtes insoupçonnable.

Voisinage. Doté d'un tel engin, plus possible de s'ennuyer chez soi. La caméra peut filmer dans un rayon de 100 mètres, ce qui ouvre au besoin des horizons dans le voisinage. Le fabricant s'est fait une spécialité des produits technos pour la maison qu'il garantit «séduisants par leurs innovations technologiques et par leur simplicité de pose». Outre ce premier cadre photo numérique avec fonction vidéosurveillance, Advisen propose aussi des portails motorisés, des kits alarme et des interphones vidéo.


J'abandonne ce blog pour quelques jours pour sauter une frontière sous l'oeil d'un nombre probablement très conséquent de caméras... Mais, pour être suivi à la trace encore faut-il, azussi, parfois, laisser des traces... Ci-dessous, un article retrouvé dans une enquête de La Dépêche du Midi.


Les touristes pistés grâce aux mobiles et aux péages

Economie. Espionnage...

Le saviez-vous ? Votre fidèle portable est à sa façon un indic.

Dès que vous avez franchi une quelconque frontière, votre opérateur vous envoie un SMS vous précisant de nouvelles modalités. Pisté, fiché par son mobile, le touriste étranger l'est aussi par ses paiements en carte bancaire aux péages d'autoroutes.

Le sujet est quasi confidentiel puisqu'il s'agit « d'intelligence économique », de « renseignement » quoique légal. « Jusqu'ici indique un responsable de l'organisme Odit France (observation, développement et ingénierie touristique), Alain Montferrand, on faisait une grande enquête tous les cinq à six ans, d'un coût élevé, puis on procédait par extrapolations. Mais la dernière enquête remonte à 1996. »

La majorité des touristes européens circulant en voiture, il n'y a plus contrôles aux frontières ni de fiches à remplir dans les hôtels. « Il fallait donc trouver d'autres outils » poursuit Alain Montferrand. D'où l'idée d'utiliser le paiement par cartes bancaires aux péages d'autoroutes.

« Grâce aux cartes bancaires dont le système utilise 4 chiffres sur 16, on obtient les volumes et les heures des flux, mais aussi la fréquentation zone par zone des nationalités, vérifiées par comptages physiques des plaques minéralogiques ». « Il y a 700 péages en France et nous sommes actuellement présents sur 500 environ ». Dix-sept pays sont pris en charge contre 4 il y a quelques années. L'Odit peut déterminer jusqu'à 170 nationalités. Exception faite du Japon. « Car les normes de téléphone portable ne sont pas transposables avec les nôtres. »

Mais je ne pars pas au Japon...

Hasta luego!

Publié dans Démocratie

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C
bonjour<br /> <br /> je suis tombé par hasard sur cet article, et je le trouve très intéressant<br /> <br /> bonne continuation pour la rédaction du blog
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