A TOULOUSE LES CYCLISTES PEDALERONT- ILS TOUJOURS POUR HSBC ?

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VélôToulouse va s'étendre... 256 stations sont prévues.

Tant en France qu'ailleurs en Europe, des municipalités ont fait le choix de la gratuité pour les vélos en libre service en le posant comme un principe de service public. Analysant que les choix comptables à court ou moyen terme n'étaient pas les bons, d'autant que ces villes se disent- se veulent- exemplaires sur le plan écologique.

Ce choix de la gratuité n'avait pas été fait par l'ancienne municipalité à Toulouse. La nouvelle argumentera toujours, bien sûr, qu'un contrat de 15 ans est signé avec la société Decaux.

Car c'est de cela qu'il s'agit...au départ.

En effet Il faut savoir que la société Decaux, prestataire de VélôToulouse, perçoit 4.188.300 € par an pendant 15 ans... ! C'est le contrat ! Elle perçoit aussi une redevance proportionnelle au taux de rotation journalier des vélos, et une part des recettes des abonnements.

Quant à la mairie, elle reçoit les recettes des locations...

Le choix de la gratuité n'a pas été fait. On ne peut que le regretter.


DANS LA CORBEILLE DE LA MARIEE...


Il y avait aussi un contrat publicitaire pour l'habillage des vélos : Avec HSBC pour partenaire publicitaire. VélôToulouse est le premier dispositif de vélos en libre-service installé en France avec de la publicité sur les vélos. HSBC est, par là même, le premier annonceur à s'afficher sur des vélos. La banque  «  Hong Kong et Shanghai Banking Corporation »  est présente sur VélôToulouse pour une durée initiale d'un an.


L'opération Vélôtoulouse a été lancée le 16 novembre 2007. Le contrat publicitaire signé avec la banque HSBC expirera, par conséquence, le 16 novembre 2008.

Par ailleurs, depuis sa prise de fonction, la nouvelle majorité municipale a été pour le moins discrète sur la pollution visuelle liée à la publicité dans l'espace urbain.

Voilà une belle occasion pour se positionner en ne renouvelant pas le contrat publicitaire sur les vélos. Ni avec la banque HSBC ni avec un autre annonceur.

A moins que la municipalité décide de faire encore et toujours des toulousains des hommes sandwiches, comme M. Moudenc l'avait choisi.

Mais pour ce qui est de son engagement à la résorption de la pollution visuelle publicitaire, il est permis d'avoir quelques doutes sur une quelconque volonté de l'équipe municipale de M. Cohen en ce sens.

En effet, dans la corbeille de la mariée, il y avait un deuxième chèque.

 

« DecôToulouse »


Il a fallu attendre fin mai 2008 pour apprendre que  JCDecaux avait remporté, dans le cadre d'un appel d'offres, le contrat de mobilier urbain publicitaire de la ville de Toulouse pour une durée de 15 ans. Ce renouvellement de contrat porte sur : (on prend son souffle...)

*630 abribus publicitaires,

*20 abribus non publicitaires,

*350 Mupi mobile 2m², (on appelle ça les « sucettes »)

* 80 Senior 8m²

*20 mobiliers 12 m²

*20 colonnes représentant 2 100 faces publicitaires 2m²,

*160 faces publicitaires 8m²

*40 faces publicitaires 12 m²...    Ouf !!!

L'offre est exponentielle, contrairement à l'idée reçue habituelle depuis la mainmise des publicitaires sur le juteux marché du vélo. Toulouse sera décorée par JC Decaux...

 

AILLEURS, DES CHOIX AUDACIEUX


Quelques exemples...

 

 Au Brésil, Sao Paulo :


Voilà un an que Gilberto Kassab, maire de São Paulo a fait voter une loi excluant la publicité de sa ville. La loi "Clean City" est désormais appliquée et la ville est vierge d'annonces. Une ville sans panneaux publicitaires, sans slogans sur les murs et sans annonces sur les autobus.
La mégapole de 11 millions d'habitants - la 4e plus grosse au monde - a banni toute publicité extérieure. Exaspéré par la pollution visuelle infligée par les 8000 panneaux publicitaires qui tapissaient la ville, le maire a décidé d'agir.

                                      Sao Paulo: plus de pubs...

Au Canada, Québec :


La mairie de Québec- ville a décidé, ce printemps, que seront éliminés d'ici cinq ans tous les panneaux publicitaires de son territoire. Le nouveau règlement d'urbanisme que doit adopter la ville en décembre forcera les entreprises louant de tels espaces à les démanteler.

«Le nouveau règlement propose en effet que les panneaux publicitaires soient désormais interdits sur l'ensemble du territoire. On utilise le pouvoir qu'on a pour les faire disparaître d'ici cinq ans», expliquait le directeur général adjoint de la ville, Serge Viau.

Les panneaux ne sont pas les seuls à se voir bannis. Les hommes-sandwichs seront aussi interdits de séjour dans la cité.

 

 

En Grande- Bretagne, Londres :

 

 Les porteurs de pancartes publicitaires vont être interdits pour cause de pollution visuelle. Ce sont ces hommes qui jouent les rabatteurs pour diriger des clients potentiels vers des boutiques, ou qui annoncent les promotions.

 

Le développement absurde des grandes surfaces ne va faire qu'accroître le problème de l'invasion publicitaire. D'autant que nombres de publicités sont illégales. Il faut rappeler le travail de l'association « Paysages de France » qui se bat pour que la loi en matière de réglementation de la publicité soit tout simplement appliquée.

En juin 2008 le tribunal administratif de Marseille a sanctionné le refus du préfet des Hautes-Alpes d'ordonner le démontage d'un panneau publicitaire installé illégalement par la Chambre de Commerce et de l'Industrie de ce département et a condamné l'État à indemniser « Paysages de France.»

Depuis janvier 2008 c'est la septième fois que la justice administrative sanctionne un préfet. Depuis l'année 2001, c'est la vingt-sixième condamnation prononcée à l'encontre de l'État du fait des refus de maires ou de préfets de faire appliquer les dispositions du Code de l'environnement relatives à l'affichage publicitaire.

 

La publicité pollue chaque jour un peu plus le quotidien des habitants.

 

A Toulouse, M. Cohen et la municipalité actuelle ont l'opportunité de prendre une position significative en la matière en décidant de ne pas prendre, avec VélôToulouse, la roue de M. Moudenc, en n'acceptant pas de renouveler le contrat avec HSBC en novembre. Malgré les exigences de JC Decaux.



Il faudrait ne pas en faire une simple affaire comptable.


CHOIX ECOLOGIQUES, SOCIAUX ET ETHIQUES

 

Du 1er au 15 août le stationnement est gratuit à Toulouse. « Au mois d'août, il n'y a pas grand monde, et ça ne nous fait pas perdre beaucoup », explique-t-on au cabinet du maire.

Le stationnement payant ou non ne doit pas être une affaire comptable.

 

De la même manière la gratuité ou non des transports en commun pour les usagers, ne doit pas être une simple affaire comptable.  

Des choix sont à faire en matière écologique et sociale pour la ville.

 

Des choix également éthiques pour ce qui est de HSBC.

Alors, toujours la caravane publicitaire HSBC dans les rues de toulouse en novembre?

                                                   Vélo libre de pub...

 

 

Publié dans Ecologie- Publicité

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D
salut philippe,<br /> sans connaître les étiquettes politiques des maires qui luttent contre la pub (en France il y a Dupont-Aignan qui, à Yerres, a banni tout panneau de sa ville)je pense pouvoir noter que l'étiquette en question est plus que variable de la droite à la gauche. objet de réflexion<br /> supplémentaire. amitiés jean-paul
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