ELECTIONS US : MODE DE DESEMPLOI (1)

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NEO-SOCIALISTE DE DROITE OU SARKOZYSTE DE GAUCHE ?

Dans un monde où les idées et les étiquettes valsent aussi vite que les cours de la Bourse et où le monde politique libéral qui tient les cordons de la bourse -et nous tient !- joue à tout va l'ambiguïté et son va-tout à tout bout de champ pour encore et toujours sauver un système qui explose, il est parfois nécessaire de chercher à lire entre les lignes et derrières les mots.


La politique de l'oxymore

Ça commence par Chavez et Castro qui raillent Sarkozy, le « néo-socialiste de droite »... Pas si faux ! Il y a bien des sarkozistes (1) de gauche incarnés par le ministre Jean Marie Bockel. « La Diagonale » ni club ni parti, les regroupe. Parrain : Brice Hortefeux. Nous savions que nous étions bien partis... ! Un des piliers de La Diagonale est Patrick Rajoelina. Jeune, il a été maoïste. Puis policier aux Renseignements Généraux chargé des « communautés étrangères » (ça doit plaire à Hortefeux, ça), puis encarté socialiste. Gauche-socialiste, rocardien, chevènementiste et membre de quelques cabinets ministériels socialistes... Le grand écart  se poursuit avec un premier pas en chiraquie et donc des responsabilités dans le cabinet ministériel d'Azouz Begag. Aujourd'hui, Rajoelina n'est pas loin de la déchirure aux adducteurs tant le grand écart va devenir problématique: pour lui, Sarkozy est «le pont de la liberté qui permet de passer tranquillement, sereinement, d'une rive à l'autre». Bref, le seul «taillé pour briser les tabous et renverser la table».

Oui, aujourd'hui, Sarkozy veut pourfendre les paradis fiscaux. Il prêche même pour un état interventionniste, régulateur... Bientôt, apparaîtra la notion de « libéralisme raisonné », pour noyer le poison. Déjà il dénonce le capitalisme financier comme si ce pilier là n'était qu'une tumeur « sarcomateuse » du système.


Chez nous, Obama tête de gondole UMPS...

Le monde politique et l'ensemble des médias aux ordres nous vendent le candidat démocrate dans une Obamania de chaque instant.

Pendant que le 25 juillet Sarkozy taillait une bavette à l'Elysée au candidat Obama qualifié de « socialiste » par MacCain et encore récemment de « gauchiste » à Cleveland par le même, les socialistes français ne réussissaient pas à rencontrer le meilleur produit promotionnel du moment. C'est un soutien de premier plan de Martine Aubry qui confie son désarroi, convaincu que le PS  ne tirera aucun profit de la probable élection du candidat démocrate : « Obama ne connaît pas la gauche française et ne veut surtout pas la croiser. Quand il est venu en Europe, il a rencontré David Cameron, le leader des conservateurs britanniques, et il n'a pas même répondu à la demande d'entretien de François Hollande. Ce fut « no answer ». À ses yeux, nous n'existons pas... » Les socialistes avaient gardé un œil sur les primaires dont beaucoup aimeraient s'inspirer pour 2012. Mais lorsque la direction du PS a demandé à rencontrer Obama, elle s'est vue opposer une fin de non-recevoir. «Barack Obama est en France dans le cadre d'une visite privée. Il a prévu de ne rencontrer que le président Sarkozy», indiquait l'ambassade des États-Unis. Ils étaient pourtant nombreux au PS à espérer obtenir une photo avec le phénomène. Un cadeau royal pour 2012...


Obama? "C'est mon copain"

C'est Sarkozy qui le déclarait au Figaro. Vu ce que le sénateur de l'Illinois disait du Président français, c'était le minimum syndical. En effet, Obama avait précédemment déclaré : «C'est un homme qui a une énorme énergie, un énorme talent. Je suis impressionné par sa façon de regarder les problèmes spécifiques à la France avec un regard neuf... Il n'est pas pieds et poings liés par des traditions pesantes ou des dogmes. Il est un exemple pour de nombreux dirigeants»,

Après la rencontre de cet été, de retour aux Etats-Unis, il expliquait : « Il y a un avantage concret à ce que non seulement les chefs d'État étrangers vous apprécient mais aussi à ce que les populations de ces pays aiment le président américain: si son électorat aime les Etats-Unis, c'est plus facile pour Sarkozy d'envoyer des troupes en Afghanistan. »


49% contre 12% : la planète vote Obama!

De ce côté-là, c'est tout bon. Dans le monde les populations vont être mûres pour l'Afghanistan : sur la planète Terre, Obama serait élu et remporterait une victoire écrasante contre son rival, MacCain.

Petit tour du propriétaire : en Suisse (87%), à Taiwan (81 %), au Brésil (78 %), au Canada et en Afrique du Sud (70 %), en Indonésie (67 %) en Grande-Bretagne (64%) en Belgique (62%). En France, MacCain n'aurait que 5% des intentions de vote, contre 69% au sénateur de l'Illinois.

                                                                                 On passe à autre chose...déjà!

(1) Mon outil informatique n'est pas assez intelligent: il me demande de corriger " sarkozyste" par " sacomateuse"...

Sarcomateuse? Après vérification: "sarcomateuse" se dit d'une tumeur maligne...

Mon outil informatique est, tout compte fait, plus subtil que je ne le pensais!

suite avec la partie (2) "Montpelier ou Montpellier?", après-demain sur ce blog...

Publié dans Etats-Unis

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